Nos gaulois préférés reviennent sur le petit écran avec une nouvelle série pétillante, drôle et intelligente. Alain Chabat prouve une fois encore tout son talent.

Une œuvre indémodable

Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains...Toute ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur.

Vous connaissez cette introduction qui donne des frissons tant elle nous rappelle de nombreux souvenirs que ce soit à travers son medium principal, la bande dessinée, ou par les adaptations cinématographiques. Et il y a une qui a su traverser le temps : Astérix & Obélix, Mission Cléopatre réalisée par Alain Chabat en 2002. Un film composé des meilleurs ingrédients ; un classique quasi-indémodable.

Nos valeureux gaulois ont été créés par un duo iconique, René Goscinny et Albert Uderzo, et continuent encore aujourd'hui de nous faire rêver avec de nouveaux auteurs. Astérix & Obélix est une œuvre qui inspire et qui évolue sans cesse.

Quand l'annonce d'une nouvelle série a été faite avec aux manettes, Alain Chabat, la joie et l'impatience étaient de mise. Une production Netflix en cinq épisodes de 30 minutes environ qui reprend le récit du septième titre : le Combat des Chefs publié en 1966. Dans cette histoire, suite à un malheureux accident de menhir causé par Obélix, le druide, Panoramix perd totalement la tête. Par conséquent, le village est menacé par Rome. Un combat des chefs est donc organisé afin que le favori de César puisse affronter le leader des gaulois et ainsi annexer ce village à l'empire romain.

Fidélité et originalité

Le premier épisode offre une nouvelle perspective avec l'enfance des deux personnages principaux qui deviendront les meilleurs amis du monde. Et justement, dès le début, on comprend que c'est l'un des enjeux de cette série. Comprendre cette amitié unique entre Obélix, peu sûr de lui, et Astérix, jeune garçon beaucoup plus confiant. L'épisode revient sur l'événement qui fera tomber Obélix dans la marmite quand il était petit. Et dès les premiers secondes, on y retrouve toute la patte d'Alain Chabat, une fidélité aux personnages et beaucoup d'humour avec de nombreuses références à la pop culture. Des jeux de mots, des blagues à différents niveaux, préparez vos zygomatiques, vous allez en avoir besoin ! Et si vous pensez reconnaître quelques voix, fiez-vous à votre instinct, car le casting est exceptionnel. Le doublage est parfait et chaque personnage a su trouver sa voix (attention, le jeu de mots est contagieux !). Pour en citer quelques-unes : Alain Chabat est Astérix, Gilles Lellouche est Obélix, Jean-Pascal Zadi est Potus, Laurent Lafitte est César, Géraldine Nakache est Bonemine etc... À l'heure où cette profession est mise en danger par l'intelligence artificielle, cette série prouve toute la plus-value d'un doublage de qualité.

Les scènes d'action ne sont pas en reste et dévoilent un graphisme dynamique. Le design de la potion magique est innovant avec un effet très pop et fluorescent. On en voit littéralement de toutes les couleurs. Cette série a su développer des techniques au goût du jour pour convaincre le nouveau public d'aujourd'hui. Comme la potion magique, il n'y pas un seul élément qui manque à la recette : émotion, intensité, humour, référence, nostalgie, etc.

Un bel équilibre s'opère avec une fidélité au support original, puisque l'on y retrouve des cases complètes de la bande dessinée. Ainsi qu'une modernité avec notamment la création d'un nouveau personnage féminin Apotica, au service de César. C'est aussi la "touch" d'Alain Chabat : être dans l'ère du temps.

Si le nom d'Alain Chabat revient de nombreuses fois, il ne faut pas oublier de citer Fabrice Joubert, co-réalisateur de la série. On oublie souvent qu'une série de cette envergure est une affaire d'équipe. Et comme il le cite lors d'un entretien réalisé avec ce dernier, "on a vraiment eu la meilleure équipe". Il nous partage notamment une anecdote sur le design bien singulier de la potion magique dans la série. Sur les premières éditions des albums, il y a eu des défauts d'impression et les couleurs étaient mal imprimées, l'équipe a donc utilisé ce style pour donner vie à cette boisson dès plus énergisante.

Il y a peut-être un seul défaut à cette série : qu'elle se termine. En quelques épisodes, on a cette envie irrépressible d'être transporté au buffet des gaulois et de festoyer avec eux !

Ces cinq épisodes passent à une vitesse folle. Nul besoin de potion magique pour s'émerveiller devant ces nouvelles aventures qui réjouiront petits & grands ! 

Nous vous donnons rendez-vous ce mercredi 30 avril sur Netflix pour découvrir la série, en librairies afin de lire ou relire la bande dessinée et sur nos réseaux sociaux @librairies.canalbd et @canal_bdd avec une interview exclusive du co-réalisateur Fabrice Joubert.