Témoin direct de l'attentat du 11 septembre contre les tours du World Trade Center, Art Spiegelman a publié en 2004 A l'ombre des tours mortes, qu'il présenta comme un « journal au ralenti » lui permettant de mesurer les conséquences politiques et sociales de ces événements. Dans cette nouvelle édition, il rend hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, aux caricaturistes danois menacés d'une fatwa en 2006 et à tous les auteurs victimes de la censure. Une autre tour tombe aujourd'hui, celle de la liberté d'expression.
Art Spiegelman a reçu le prix Pulitzer en 1992 pour Maus, un survivant raconte (Flammarion, 1987 et 1992). Il est l'auteur de nombreux ouvrages, les derniers parus en France sont Comix et Metamaus (Flammarion, 2012).
Livre-événement de la rentrée, cet ouvrage symbolise, plus de quinze ans après Maus, son retour à la bande dessinée. Spiegelman, qui vit à New York, a commencé à travailler à ce livre juste après l'attentat du 11 septembre 2001 contre les tours new-yorkaise du World Trade Center. Et il n'est évidemment pas indifférent que son travail paraisse en album, très symboliqument là aussi, trois ans pile après ces attentats, alors que la campagne électorale présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite. L'ouvrage de Spiegelman est un véritable livre-objet, atypique et superbe ajoutant de nombreuses images inédites aux planches déjà pré-publiées par l'hebdomadaire Courrier International et plusieurs revues européennes. L'ouvrage paraît simultanément en français et aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas.